Mais, réduit à ses seules ressources, ne pouvant obtenir aucun crédit du ministère de la Guerre, il se laissa devancer par M. Santos-Dumont. Il n'en conçut d'ailleurs aucune amertume. Après avoir essayé divers aéroplanes de son invention, il avait adopté le type actuel
de biplan à queue. Connaissant à fond la théorie de son appareil, manoeuvrant parfois avec une certaine aisance. il étonnait ses amis par l'irrégularité des résultats obtenus. Il était pourtant d'une grande vigueur physique et sa prudence, peut-être plus raisonnée qu'instinctive, semblait propre à le garer de tout accident, grave.
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Il ne montait jamais en aéroplane sans avoir d'énormes genouillères en cuir et un casque comme ceux que portent les motocyclistes.
Il prit part cette année au meeting de Vichy, puis à celui de Reims où il ne réussit à voler que le dernier Jour. Il avait concouru à
Juvisy, pour des prix de peu d'importance, et dans la dernière semaine, il avait réalisé, à Douai, quelques jolies performances, les plus belles peut-être de sa carrière d'aviateur.
Aimable et spirituel, d'une simplicité avenante, le capitaine Ferber s'était fait une place à part, dans le monde de l'aviation où l'on appréciait autant la distinction de ses manières que la souplesse de son esprit et l'étendue de son érudition.
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